De quoi parle-t-on?
L’initiative pour + de coopératives en bref
L’initiative 180 vise à créer plus de 11’000 logements coopératifs à Genève d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, l’État et les communes seraient tenus de recourir :
- à la préemption;
- à l’expropriation de terrains privés;
- au fonds LUP, pourtant destiné à la construction de logements pour les personnes les plus modestes.
Ce que cela signifie concrètement
Les 3 outils imposés par le texte obligent à construire uniquement des logements en coopérative, avec un contrôle des revenus et de l’occupation. Aucune coopérative à loyer libre ne peut être réalisée avec l’IN180.
Toujours selon le texte, il faudrait construire ces 11’000 logements en seulement quelques années. Or, Genève ne construit actuellement que 2’500 logements par an en moyenne. Cela reviendrait à consacrer presque exclusivement toute la production de logements à venir à ce seul modèle contraignant.
Une initiative rigide, excessive et dangereuse
Plutôt que de proposer une solution équilibrée et durable, l’IN180 impose un changement radical, qui malmène une politique du logement déjà sérieusement mal en point : diversité sacrifiée, propriété foncière attaquée, moyens publics détournés. Ce n’est pas un outil de développement : c’est un instrument de blocage.
En résumé : une initiative contre-productive aux moyens extrêmes qui impose un seul modèle restrictif, sans créer de nouveaux logements.
C’est pourquoi nous appelons à voter NON à l’initiative 180.
Les explications de Solène
Solène décrypte l’initiative 180: derrière les promesses séduisantes, les contradictions qui aggravent la crise du logement à Genève
Pourquoi
l’IN180 aggrave la crise?
6 raisons de dire NON
Elle ne crée aucun logement supplémentaire
Contrairement à ce que laisse croire son titre, l’IN180 n’ajoute aucune nouvelle unité : elle remplace des logements locatifs abordables par des coopératives à l’accès restreint, réduisant la diversité de l’offre.
Elle impose un modèle unique
Plus de 11’000 coopératives à construire: cela oriente toute la production vers un seul type de logement, au détriment de la diversité.
Elle n’apporte aucun logement «libre »
Tous les logements de l’IN180 seront sous contrôle de l’État et soumis à des règles strictes de revenus et d’occupation, vérifiés chaque année.
Elle introduit un flou dans l’attribution des logements
Actuellement, les logements pour revenus modestes sont attribués par les Fondations immobilières de droit public, garantes de l’égalité de traitement. L’IN180 permettrait aux coopératives de les attribuer elles-mêmes.
Elle déclenche une inévitable vague de contentieux
Les expropriations entraîneront inévitablement des procédures très longues et coûteuses, aggravant la pénurie. Chaque recours pourra bloquer les projets pendant des années.
Elle détourne un fonds social
Les 35 millions annuels destinés aux plus vulnérables seraient détournés vers des coopératives peu accessibles, exigeant l’achat de parts sociales de 20’000 à 50’000 francs et proposant des loyers plus élevés que ceux des fondations immobilières.
Actualités
Suivez ici les prises de position, les débats et les publications autour de l’initiative.
Ce que nous défendons
Une politique du logement pragmatique, sociale et ouverte: voilà ce que nous défendons.
Nous refusons l’initiative 180 non pas par dogmatisme, mais parce que nous défendons une politique du logement juste, pragmatique et diversifiée, au service de toute la population genevoise. Voici notre vision.
1.
Une politique du logement équilibrée, respectant la diversité des besoins
Genève a besoin de logements pour toutes les catégories de la population : familles, jeunes, personnes âgées, classe moyenne, étudiants avec des revenus divers. Cela implique une offre variée allant du logement subventionné à la location , en passant par la PPE et les coopératives. L’IN180, en imposant un modèle unique, brise cet équilibre. Nous défendons la réalisation de logements mixtes qui répondent à l’ensemble des besoins des Genevois.
2.
Le respect de la propriété privée
Le droit à la propriété est fondamental dans un État de droit. L’IN180 ouvre la voie à des expropriations massives. Ce n’est ni légitime, ni justifié, ni proportionné. Nous croyons qu’il est possible de construire pour l’intérêt général sans confisquer les biens privés.
3.
L’usage prioritaire des terrains publics déjà disponibles
L’État et les communes disposent déjà de nombreux terrains. Avant d’envisager la préemption ou l’expropriation, il faut mobiliser pleinement ce qui est déjà à disposition. C’est une question de bon sens, d’efficacité et de responsabilité budgétaire.
4.
Le renforcement de la construction de logements
Seule une augmentation du nombre de logements construits de manière diversifiée combattra efficacement la pénurie. Cela ne signifie donc pas du tout d’imposer uniquement de la coopérative LUP.
5.
Une utilisation rigoureuse des fonds publics
Les 35 millions de francs du fonds LUP doivent rester réservés aux revenus les plus modestes. Détourner ces moyens pour financer des coopératives aux conditions restrictives serait irresponsable. Nous voulons une gestion rigoureuse, équitable et ciblée de ces 35 millions annuels.
Notre NON à l’IN180 est un OUI à une politique du logement pragmatique, sociale et respectueuse. Nous voulons construire plus, mieux, ensemble — sans imposer un modèle unique.

Questions – Réponses
Une initiative, beaucoup de questions
Vous entendez parler d’expropriations, de parts sociales obligatoires, de blocages?
Les 5 réponses à connaître en 1 minute
Celles qu’on nous pose le plus souvent — et nos réponses, sans détour.
L’initiative 180 va-t-elle créer plus de logements?
Non. Elle n’ajoute aucun logement supplémentaire, elle remplace des logements destinés aux personnes disposant de revenus modestes (comme les HBM) par des logements coopératifs du même segment (LUP) avec un contrôle des revenus et de l’occupation.
Est-ce que cela aidera les personnes les plus modestes?
Non. Les parts sociales élevées (20’000 à 50’000 CHF) excluent de nombreux ménages du logement coopératif.
Est-ce que l’État a besoin de cette initiative pour construire?
Non. Il possède déjà suffisamment de terrains pour réaliser plus de coopératives sans modifier la loi.
Pourquoi dit-on que cela bloque d’autres projets?
Parce qu’il faudra exproprier ou préempter des privés prêts à construire alors que cela entraînera inévitablement des recours, conflits et retards de plusieurs années.
Est-ce que le modèle coopératif est mauvais?
Non — s’il est volontaire et pluraliste. Ce que propose l’IN180, c’est une coopérative imposée, restrictive et administrée par l’Etat, bien loin de l’esprit d’origine.
Vous voulez creuser?
Le titre de l’initiative vous rassure — mais son contenu soulève 18 vraies questions.
Promesses creuses, effets pervers, illusions: on a tout décortiqué.


Le 28 septembre 2025, votons NON à l’IN180!
Pour des logements accessibles, diversifiés et construits sans contrainte idéologique.
Parlez-en autour de vous, relayez la campagne.
Votre voix compte. Partagez cette page, engagez la discussion.