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L’IN180 prétend répondre à la crise du logement, mais invente une catégorie hybride – des « LUP coopératives » – qui ne sont ni de vrais logements d’utilité publique destinés aux personnes aux revenus modestes, ni de véritables coopératives.

Un LUP repose sur des règles claires encadrées par l’Etat : plafonds de revenus, loyers contrôlés, attribution neutre par l’État. Une coopérative, au contraire, s’appuie sur l’initiative privée de ses membres, qui investissent et gèrent ensemble leur projet. En mélangeant ces deux logiques, l’IN180 crée une catégorie hybride. Les coopératives seraient soumises aux contraintes des LUP, tout en gardant la main sur le choix des locataires et sur le montant des parts sociales. L’Etat serait aussi obligé d’abandonner son rôle impartial et républicain qui garantit l’égalité de traitement dans le choix des locataires/coopérateurs. Plus grave encore, les fonds publics destinés aux Fondations immobilières seraient siphonnés au profit des LUP coopératives.

L’IN180 les mélange et crée une construction artificielle qui ne répond pas aux besoins de la population.

Car Genève avance puisque des projets concrets de coopératives sortent déjà de terre, et ce sans qu’il soit nécessaire de modifier la loi :

• Au PAV, 40 % des logements seront en coopératives.
• À Belle-Terre (Thônex), des centaines d’appartements sont en chantier.
• Aux Grands Esserts (Veyrier), un nouveau quartier sort de terre.

Ce sont des milliers de logements planifiés et financés, réalisables sans expropriations et avec de vraies garanties de mixité. L’État n’a pas attendu l’IN180 pour construire des coopératives.

Dire NON à l’IN180, c’est éviter de totalement bloquer un système déjà tendu. Genève doit améliorer la situation: bâtir des logements variés, accessibles et de qualité, pour les Genevoises et les Genevois.

Natacha Buffet-Desfayes

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